L’Aquascope au cœur du PN ESEM

Vendredi 17 mars 2023

Un nouveau projet pour un nouveau venu à l’Aquascope.

La grande nouvelle est tombée fin décembre 2022.

Le Parc National Entre Sambre Et Meuse (ESEM) été nominé au côté du projet de Parc National de la Vallée de la Semois. Dès lors, ils deviennent les deux premiers Parcs Nationaux de Wallonie.

Grâce à cette nomination, l’Aquascope de Virelles devient naturellement l’une des portes d’entrées principales du Parc National Entre Sambre Et Meuse (ESEM).

Associés, dès les prémices de l’appel à projet, dans la coalition d’acteurs regroupés autour de ce défi, les équipes de l’Aquascope sont très fières de cette nomination. Cette coalition répond à un projet ambitieux, porté par la Région wallonne (Madame Tellier) depuis deux ans.

Car, au-delà du développement écotouristique de la région, ce Parc National constitue une plus-value pour la préservation des espaces naturels et leurs développements.

Trois axes sont privilégiés :

Développer l’écotourisme

Protéger et développer le patrimoine naturel

Stimuler la (re)connexion à la nature.

Le territoire du Parc National est vaste ; 22 000 ha. Il est réparti sur cinq communes (Chimay, Couvin, Froidchapelle, Momignies, Viroinval). Il s’étend sur trois zones l’Ardenne, la Fagne et la Calestienne. (Voir l’inauguration officielle)

En tant que partenaire du PN ESM, l’Aquascope de Virelles, s’est engagé à la réalisation de plusieurs fiches actions. Celles-ci visent à la valorisation d’espèces et d’habitats naturels sur les 5 communes du PN ESEM. Plus d’informations sur : Parc National Entre Sambre et Meuse

Création d’emploi

Dans ce cadre, Virelles-Nature a engagé Romain Bruffaerts. Agronome de formation à la Haute Ecole Condorcet de Ath et passionné d’ornithologie, il a précédemment réalisé son stage de fin d’étude à l’Aquascope. Son mémoire portait sur le projet de la création de l’archipel d’îlots sur l’Etang de Virelles. Par la suite, Romain a travaillé pour Plecotus, le pôle chauves-souris de Natagora.

Après sélection, l’Aquascope a décidé de l’engager. Il va mettre ses connaissances naturalistes et ornithologiques au service des fiches projets développées par le Parc National.

L’Aquascope de Virelles souhaitent développer quatre axes :

  • Création de nouvelles zones humides et plans d’eau avec roselières
  • Création d’animations ethnobotaniques itinérantes
  • Développement de l’Aquascope en tant que porte d’entrée du PN ESEM
  • Favorisation et développement de trois espèces nicheuses remarquables.

Pour ce dernier plan d’actions, Romain a pour objectif d’améliorer le potentiel de nidification régional de trois espèces aviaires remarquables :  la Cigogne blanche, la Sterne pierregarin, le Balbuzard pêcheur. Ce rapace emblématique n’a plus niché en Wallonie depuis plus de 100 ans. Ici, nous tenons le pari de le voir revenir. Bien sûr, Romain doit créer les conditions optimales d’accueil de l’espèce, mais la nature dispose.

Notre conservateur, Sébastien Pierret, le sait pertinemment. Pour rappel, en 2015, le site de Virelles a accueilli la première nidification wallonne de cigognes blanches à l’état sauvage sur une plateforme artificielle destinée … au Balbuzard pêcheur.  La nature dispose bien de ce que l’homme propose.

Pour ce faire, la réalisation de divers aménagements seront entrepris auprès de divers partenaires du Parc National (publics et privés).

A titre d’exemple :

  • la création de radeaux flottants sur des plans d’eau pour l’installation de Sternes pierregarin,
  • la pose d’aires de nidification artificielles à Balbuzard pêcheur en bordure d’étang
  • l’installation de mâts à Cigognes blanches.

La Cigogne blanche, la Sterne pierregarin et le Balbuzard pêcheur sont trois espèces parapluie nécessitant, outre ces supports pour la nidification, des eaux limpides avec des populations piscicoles non impactantes pour l’écosystème des plans d’eau (quasi-absence de fouisseurs, poissons de petite taille pour la Sterne et moyenne taille, …). Dès lors, le maintien de ces exigences, peu rencontrées actuellement dans le territoire du Parc National, profitera tant aux espèces aviaires paludicoles, piscivores ou non, dont certaines plus menacées, qu’à l’entomofaune et la flore. En plus de l’intérêt écologique d’agir en faveur de ces trois espèces, ces dernières auront également un intérêt écotouristique.

Bon Travail Romain,

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